Le Chanel Culture Fund dévoile ses premiers projets à Londres, Los Angeles, Paris, Moscou et Shanghai.
Dans un court-métrage, la griffe de luxe française présente les partenariats qu’elle a noués avec cinq musées dans le monde dans le cadre de son programme international de soutien aux artistes et aux institutions culturelles via son fonds mondial pour la culture, lancé en mars dernier.
Dans chaque ville, la maison a mis sur pied "des initiatives uniques
destinées à favoriser l’innovation et les échanges créatifs dans le
domaine des arts visuels et du spectacle", avec l’objectif de favoriser
"de nouvelles idées, de nouveaux modèles et des collaborations entre
différentes formes d’art".
A Paris, Chanel soutient le Centre Pompidou
à travers une initiative s’étendant sur plusieurs années afin d’aider
de jeunes artistes, designers et architectes à trouver des partenaires
dans l’art et le design écologiques, l’idée étant d’explorer et
d’imaginer les nouvelles écologies urbaines des communautés et des
villes du futur.
A Los Angeles, la marque s’est rapprochée de l’Underground Museum, lieu d’exposition et incubateur pour les créateurs du quartier, où elle va financer le prix Noah Davis, du nom du cofondateur de ce musée, artiste décédé prématurément. Le prix consiste en trois bourses destinées à "des curateurs et des curatrices particulièrement innovants dans leur pratique curatoriale et dans leur approche des questions de l’accès à la culture".
Autre projet, celui défini avec le musée d’art contemporain de Shanghai,
la Power Station of Art, où au cours des deux prochaines années, le
programme de Chanel lancera un appel à candidatures auprès des
créateurs, quelle que soit leur discipline, "pour proposer une
exposition collective mettant en lumière les nouvelles forces créatives
les plus captivantes, qui se traduira par une expérience inspirante,
accessible au public".
Retour en Europe, à la National Portrait
Gallery, dédiée aux portraits de personnages britanniques, où la maison a
contribué à créer le nouveau rôle de "Chanel Curator for the
Collection", confié à Flavia Frigeri, qui a été chargée d'analyser et
d'améliorer la visibilité des femmes dans la collection et dans les
accrochages de la galerie, en vue de sa réouverture prévue en 2023 après
un vaste plan de travaux de réorganisation du lieu.
Enfin, à
Moscou, la griffe a jeté son dévolu sur le GES-2, où elle a lancé un
programme de mentorat et de résidence annuel sur trois ans dédié aux
artistes femmes de la scène russe actuelle, "au croisement du théâtre,
de la musique, de la danse et de la vidéo". Ce projet coïncide avec
l’ouverture de cet espace installé dans la plus ancienne centrale
thermoélectrique de la capitale russe, reconverti en musée d’art
contemporain par Renzo Piano (l’un des architectes du centre Pompidou).
L’autre volet du Fonds concerne le Chanel Next
Prize, un financement de 100.000 euros proposé à dix artistes "qui
redéfinissent radicalement les champs artistiques dans lesquels ils
exercent leurs pratiques – musique, danse, performance et arts visuels".
Ouvert aux artistes de tous genres, tous âges et toutes nationalités,
ce prix offrira un soutien financier dans la réalisation de projets
novateurs, ainsi qu'un mentorat.
"Au cours de l'année écoulée,
nous avons pu constater à quel point l'art et la culture peuvent
constituer des sources d'inspiration indispensables et de nouvelles
perspectives sur notre façon de voir le monde. Les artistes et les
leaders culturels annoncent la voie pour envisager l'avenir, par le
biais d'échanges de connaissances et de partenariats à long terme.
Chanel a toujours soutenu la vitalité et l'audace artistique et ce Fonds
s'inscrit dans cette tradition, avec une attention particulière portée
aux innovateurs culturels du monde entier qui dessinent le futur",
commente dans un communiqué Yana Peel, directrice internationale arts et
culture de Chanel.
La maison a toujours eu une tradition de
mécénat culturel. Pour rappel, elle s’est beaucoup investie aussi dans
le cinéma et vient d'annoncer début juillet qu’elle devenait grand
mécène de la cinémathèque française pour trois ans.